vendredi 2 mai 2014

Chronique sur S. de J.J. Abrams et Doug Dorst.





                  Résumé :


          « Une étudiante ramasse un livre égaré. A l'intérieur, une série de notes révèlent un lecteur captivé. La jeune femme annote le livre à son tour, puis le repose à l'endroit où le lecteur inconnu l'a laissé. Ainsi commence un chassé-croisé qui va entraîner les deux étudiants - Eric et Jennifer – dans une aventure inouïe.
          L'auteur du roman est V.M Straka, l'écrivain le plus énigmatique du XX ème siècle. Il a fasciné des milliers de personnes avant de disparaître en 1946, sans que nul n'ait jamais découvert son identité.
La clé de son mystère se trouve t-elle dans son dernier ouvrage - Le bateau de Thésée – que les deux étudiants passent au crible ? C'est l'histoire de S., un homme qui a perdu la mémoire et se retrouve embarqué de force sur un étrange bateau à l'équipage monstrueux, avec une seule idée en tête : survivre pour trouver qui il est.
Eric et Jennifer sont prêts à tous les sacrifices pour lever le voile sur cet écrivain de génie. Ils ne sont pas les seuls... »

                Je raconte ma vie :

         J'ai repéré pour la première fois ce bijou littéraire dans une petite librairie de ma ville. Sa couverture noire pétrole m'avait tout de suite attirée et ce S imposant rendait encore plus étrange ce livre scellé. Parce que oui, lorsque je l'ai acheté, il était scellé et sous blister ! L'un des exemplaires avait été ouvert au grand public si bien que je n'ai pas pu m'empêcher d'y jeter un coup d'oeil. C'est à ce moment là que j'en suis tombée amoureuse. Le « Bateau de Thésée » a tout d'un vieux livre de bibliothèque : sur la tranche, on peut trouver les références, la couverture à cet aspect caractéristique des anciens livres et les pages semblent jaunies par le temps. Lorsque je l'ai ouvert, j'ai été fascinée. Il y avait toutes sortes d'annotations dans les marges, et surtout, une dizaine d'artefacts plus intriguant les uns que les autres : un plan de l'université dessiné sur une serviette de table, des cartes postales et j'en passe. Je n'avais pas encore lu le résumé mais je savais qu'il fallait que je me le procure. Sauf que le prix de 23,70 euros m'avait un peu refroidie. Je sais qu'il les vaut largement et même qu'il n'est pas si cher que ça mais étant étudiante, ce mois-là, je devais choisir entre manger ou l'acheter alors je l'ai reposé et suis partie. Et puis la semaine dernière, je suis allée faire des courses et je suis retombée dessus. Cas de conscience et après une bonne hésitation et l'appel à une amie, je l'ai pris. =')


               Mon avis :

          Le début de ma lecture a été un joyeux calvaire, je ne savais pas du tout où donner de la tête ni par où commencer. Je suis allée sur Internet voir si les gens préconisaient une méthode particulière afin de le lire plus facilement. Selon eux, le plus simple était d'abord de lire le roman en lui-même ; c'est-à-dire « Le Bateau de Thésée » puis reprendre tout depuis le début et lire uniquement les annotations d’Éric et Jen. Ou alors de faire la même démarche mais chapitre par chapitre. Sauf que ces techniques ne m'ont pas semblée judicieuses. J'avais l'impression que l'histoire perdait de sa force, de son originalité alors j'ai décidé de tout lire d'un seul coup, quitte à être un peu paumée. Finalement ça s'est avéré très payant et après une dizaine de pages, j'avais choppé le truc. Malgré tout, j'ai mis du temps pour le lire, tant parce que c'était difficile que parce que je ne voulais pas qu'il soit terminé. J'en suis ressortie secouée, bouleversée et un peu perdue.        
Curieusement, je me suis davantage sentie proche de S., cet homme amnésique, prisonnier d'un bateau au milieu d'une mer inconnue que des deux étudiants. Sa recherche d'identité, ses doutes, ses craintes ont fait de lui quelqu'un de bien plus humain, de bien plus intéressant et il m'a beaucoup touchée. Doug Dorst a réussi à me perdre en même temps que lui et à me faire souffrir aussi dans sa recherche constante de Sola, une jeune femme que je ne peux décrire que par l'Amour.
Cependant, les deux étudiants n'étaient pas en reste, j'ai réellement apprécié de les découvrir entre les lignes de ce roman d'après guerre. Si différents l'un de l'autre et par-là même complémentaires. (à mes heures perdues je fais des rimes ^^) J'ai beaucoup ri et été émue par tout ça si bien que j'en perds mes mots, navrée.
Je ne m'attendais pas du tout à cette fin là.. en fait, je ne m'attendais à aucune fin. Elle est loin d'être conventionnelle et finalement c'est ce qui la rend parfaite. A mon sens, cela va de soi. J'ai déjà envie de le relire et je suis certaine que ce sera une redécouverte. Si vous n'avez pas peur de vivre une sacrée aventure, je vous le conseille vivement.


             " - Ce que tu demandes, c'est qui tu étais, dit-elle doucement. Et pour que la question ait un sens, il faut que ce soit une préoccupation profonde. C'est le cas ?
S. hésite. Il sait qu'il s'en préoccupait. Son sentiment est qu'il devrait s'en préoccuper. Il a passé des années à supposer qu'il s'en préoccupait, sans faire grand chose pour résoudre la question. Le mystère ne le touche plus. Les faits de sa vie n'ont pas plus d'importance que les documents depuis longtemps oubliés où ils sont inscrits à l'encre. Et les souvenirs ? Le sentiment d'appartenir à une famille, les impressions de son enfance, les épitaphes mineures et les chagrins d'un adolescent pour qui le monde réel commence à se réduire à un effort de concentration, alors qu'il passe des jours et des jours à remplir de poudre des douilles en cuivre ? Il n'est peut-être pas capable de posséder ces instants-là, mais ils sont autour de lui, avec une présence lumineuse. Il voit les étoiles ; il n'a plus besoin des constellations."


            " Lui - ce prétendu S. - n'a aucun contrôle sur ce qu'il est, l'endroit où il est et la raison de sa présence à bord. Il a de nouveau l'impression de dégringoler, de tomber dans le noir, avec rien à quoi se raccrocher hormis l'efficacité cruelle de la force de gravité."

jeudi 1 mai 2014

Mais qui suis-je ?

Pour faire simple, je m'appelle Manon, j'ai 19 ans à l'heure ou j'écris ces quelques lignes et je termine ma deuxième année de psychologie sur Aix-en-Provence. 

Après de nombreuses tentatives (j'ai été bloqué à chaque fois lorsqu'il fallait trouver un titre sans qu'il ne soit déjà utilisé, croyez moi ça en décourage plus d'un !), je me lance enfin ! J'ai toutefois longtemps hésité avant de me jeter à l'eau et de créer ce blog. Il faut du temps, une bonne dose de motivation et quoi que l'on puisse dire une certaine inspiration pour écrire tous ces articles... Mais puisque les mots, les livres sont devenus ma raison de vivre, je ne pouvais pas ne pas faire de blog livresque.

Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. Je veux dire par là que petite (aux alentours de 6 ans) je n'aimais pas lire.  Ne voyez pas là une marque de désintérêt, loin de là, les livres m'ont toujours fascinée ! Non, j'estimais que c'était dommage de poser des mots sur des situations. Pourquoi figer des phrases dans le temps alors qu'il y a tant de choses à raconter et tant de choses que personne ne pourra un jour décrire. Pour faire simple, les histoires racontées à l'oral m'intéressaient davantage. Enfin bref, j'étais têtue, et un peu étrange, je le concède volontiers... ce qui n'a pas tellement changé d'ailleurs. X) Je dois cette passion à ma chère maman ! Elle et moi nous retrouvions le soir pour l'histoire tant attendue, et à l'époque c'était Harry Potter. Donc vous comprenez qu'il ne fallait pas déconner, c'était sacré. Enfin bref, elle me lisait le tome 4 et comme toutes les personnes saines d'esprit ayant lues cette saga, j'adorais. Littéralement. Je ne jurais plus que par ça. Harry par ci, Harry par là. Quoi que surtout Ron, j'avais une sorte de petit béguin pour lui, allez comprendre pourquoi. Et donc, j'étais plongée dans l'histoire, suppliant ma mère pour qu'elle ne s'arrête jamais de lire. Et un soir, elle n'est plus venue continuer le roman (sortez les mouchoirs, ceci est la séquence émotions), je n'ai jamais su les raisons de cette désertion. Fidèle à moi-même, j'ai râlé dans mon coin et finalement, Potter est resté seul quelques mois, prenant la poussière sur la table de nuit. Je sais, c'est un blasphème. 
Et puis un jour, en rentrant de l'école et en allant dans ma chambre mes yeux se sont posés sur le livre et ma curiosité a été piquée au vif. Il fallait que je sache ce qu'il se passait ensuite, c'était primordial. Je me suis assise et j'ai lu. Depuis, je ne me suis plus jamais arrêtée.

 Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog, j'espère que tout ceci vous plaira ! N'hésitez pas à me contacter. ^^